
Entrevue entre la ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas et Eric Vili Bi, représentant de l’Unesco au Gabon.
Une cérémonie de remise de diplômes a été organisée à la prison centrale de Libreville. Les bénéficiaires sont les femmes détenues à ladite prison.
C’est l’ONG Sifos qui a organisé la cérémonie en collaboration avec l’ambassade de France près le Gabon. Les bénéficiaires se sont inscrites et ont suivi une formation dans les métiers de l’esthétique et de l’E-commerce. Les diplômes obtenus marquent donc la fin de cette formation. À travers ce genre d’actions, l’ONG Sifos entend donner une seconde chance aux divorcés sociaux. Avoir fait la prison ne fait pas des hommes des bêtes et il n’est utile en rien de les diaboliser. Cela, la Présidente de l’ONG en la personne de Chantal Sagbo a pris le soin de le rappeler. Les formations suivies par ces détenues leur permettront de « travailler dès leurs sorties ». Des cinquante femmes ayant leurs diplômes de fin de formation, certaines ont déjà un plan de réintégration socio-professionnelle dès leur sortie. Interrogée, l’une d’entre elles a expliqué qu’elle comptait « s’inscrire dans une formation pour bien connaître l’esthétique salon » en vue de l’ouverture de son propre « salon ».
Dans la même veine, l’Unesco compte lancer des formations d’initiation en informatique à la prison centrale de Libreville. À cet effet, Eric Vili Bi, représentant résident de l’Unesco au Gabon a été reçu par le ministre de la Justice. Le garde des Sceaux a même été invité à la cérémonie de lancement du programme qui aura lieu dans les tout prochains jours. De son côté, Erlyne Antonela Ndembet Damas a expliqué que le gouvernement avait à cœur d’humaniser les prisons en scolarisant des jeunes détenus. Pour rappel, 21 candidats de la prison centrale de Libreville sont allés au BEPC en juillet dernier. Les 21 candidats ont été admis, soit un taux de réussite de 100%.