COP 26 : Ali Bongo Ondimba suggère la création d’un marché du carbone équitable pour tous les pays

Le Chef d’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, participe depuis hier à la 26e Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26). Il a profité de l’occasion pour proposer aux leaders mondiaux de créer un marché du carbone équitable pour tous les pays. C’est ce qu’a indiqué un article publié hier par The Times, l’un des plus grands médias anglais.
Selon ABO, le mécanisme de récompense pour la compensation de carbone est actuellement déséquilibré. « …Le système mondial de compensation du carbone existant, REDD+, récompense ceux dont les forêts ne sont pas suffisamment protégées en débloquant uniquement de l’argent pour réduire la déforestation » , a-t-il déclaré. Les autres pays déjà engagés dans la prévention de la déforestation et qui s’efforcent de gérer durablement leurs forêts sont « largement exclus », d’après le numéro un gabonais.
Il invite les leaders mondiaux à « terminer le travail commencé dans les accords de Paris sur le climat en créant un marché du carbone équitable qui donne la priorité à la nature ». Pour cela, Ali Bongo Ondimba leur suggère de réduire les subventions et aumônes. La priorité devrait être donnée la réformation de la REDD+. « La REDD+ doit être réformée afin qu’un prix du carbone équitable soit fixé pour les nations positives nettes, afin d’encourager les autres à travailler pour protéger leurs forêts existantes comme nous le faisons », propose-t-il.
Le Gabon est un leader mondial de la lutte contre le réchauffement climatique. Chaque année, le pays séquestre plusieurs milliers de tonnes de carbone. Il a été récemment récompensé par la Norvège pour le CO2 séquestré entre 2016 et 2017. Le montant de la rémunération s’élève à 9 milliards FCFA. De même, les autorités gabonaises espèrent gagner 3 000 milliards FCFA grâce au crédit carbone dans les prochaines semaines. Rappelons que le Gabon préside le groupe des négociateurs africains à la COP 26.