
Le collectif des établissements de nuits du Gabon (CENG) exhorte le gouvernement à permettre aux boîtes de nuit et bars de rester ouverts au-delà des heures du couvre-feu. C’était à travers un communiqué publié hier. La réouverture de ces établissements après les heures de couvre-feu uniquement pour les personnes vaccinées n’a rien à avoir avec les revendications du Copil Citoyen, défend le collectif.
La semaine dernière, deux Gabonais réunis au sein d’un groupe dénommé Copil Citoyen ont adressé un recours auprès de la Cour constitutionnelle. Les deux individus contestaient l’application de l’arrêté n° 559/PM. C’est un arrêté qui fixe l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation de la covid-19. En réponse, la haute institution a suspendu l’application des nouvelles mesures gouvernementales jusqu’à nouvel ordre.
Pour le CENG, le Copil Citoyen soulève des problématiques telles que « la gratuité des tests ou la non-obligation vaccinale ». Les responsables des établissements de loisirs gabonais ne « souhaitent pas être les dommages collatéraux de la saisine de la cour constitutionnelle par le COPIL citoyen ». C’est ce qu’a indiqué Olivier Dibasso, le porte-parole du CENG.
En effet, afin de relancer leurs activités, ces opérateurs économiques avaient contracté d’importants prêts. La suspension des mesures gouvernementales provoque de lourdes pertes financières à leur niveau et au niveau de l’État. Ce « secteur emploie des dizaines de milliers de nationaux et représente des recettes conséquentes pour les caisses de l’État via la TVA, la patente et les impôts ». Le Copil Citoyen et le gouvernement gabonais ont été auditionnés par la Cour constitutionnelle hier. La décision finale des juges sera bientôt connue.