
Comme annoncé hier, le président de la République Centrafricaine se trouve actuellement au Gabon. SE Faustin-Archange Touadéra a donné une conférence de presse ce jour. Au cours de cette séance d’information, il s’est prononcé sur le retrait du contingent gabonais de la Minusca de la Centrafrique. Selon le chef d’État, cette décision a été unilatéralement prise par l’ONU. Les autorités centrafricaines n’ont été informées que lorsque les troupes gabonaises ont été retirées. Ce scénario rappelle la décision unilatérale de la France de se retirer du Mali.
Le départ précipité de ces soldats du territoire centrafricain n’a pas été sans conséquence. Suite à leur départ, la zone qu’ils protégeaient a été exposée à des attaques et instabilités, explique SE Faustin-Archange Touadéra. En ce qui concerne les accusations d’agressions sexuelles qui pèsent sur les soldats gabonais, aucune preuve formelle n’a été présentée à ce jour. D’après le numéro un centrafricain, les présumées victimes n’ont déposé aucune plainte auprès des autorités du pays. Il confirme par ailleurs que ces victimes n’existent pas. Les autorités centrafricaines ont demandé à l’ONU à être intégrées dans les enquêtes en cours. Ces investigations sont uniquement menées par les Nations unies, à ce jour. C’est une situation assez problématique.
Lors de sa conférence de presse, le Chef d’État gabonais a remercié les autorités et le peuple gabonais pour leur engagement historique envers la RCA. « Quand la vérité éclatera, il y aura un rectificatif et les troupes gabonaises pourront revenir », va-t-il déclarer. Le contingent gabonais est présent sur le territoire centrafricain depuis 25 ans. C’était avant même l’arrivée des Nations Unies.