Élections au Gabon : un processus sous haute tension, mais des craintes injustifiées

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Malgré les accusations de manipulation électorale et les retards dans la proclamation des résultats, les craintes de l’opposition au Gabon semblent infondées, étant donné leur manque de cohésion et de popularité face à la majorité présidentielle.

Au lendemain des élections présidentielle, législatives et locales au Gabon, le pays est en attente des résultats alors que de nombreux dysfonctionnements ont marqué le scrutin. Les accusations fusent, notamment de la part de l’opposition, pointant du doigt le pouvoir en place pour d’éventuelles manipulations des résultats. Pourtant, ces craintes semblent largement infondées.

Les allégations de l’opposition concernant des intimidations dans les bureaux de vote et des tentatives de modification des procès-verbaux en défaveur de leur candidat, Albert Ondo Ossa, sont remises en question par de nombreux observateurs. D’une part, le manque de cohésion au sein de l’opposition a été évident tout au long de la campagne, rendant difficile l’établissement d’une véritable menace pour le président sortant, Ali Bongo Ondimba.

De plus, Ondo Ossa est un candidat relativement inconnu du grand public et n’a pas réussi à rassembler un soutien massif, même au sein de son propre camp politique. Le départ de Pierre Claver Maganga-Moussavou de l’Alternance 2023 en raison de la désignation d’Ondo Ossa comme candidat témoigne des divisions internes au sein de l’opposition. Ces divisions ont affaibli leur capacité à présenter une alternative solide et cohérente au président en exercice.

Le soutien populaire dont bénéficie Ali Bongo Ondimba, ainsi que l’unité de la majorité présidentielle derrière lui, semblent être des éléments clés qui rendent les allégations d’intimidation et de manipulation de l’opposition peu crédibles. Les résultats tardifs et les retards dans la proclamation pourraient également être attribués à des raisons logistiques plutôt qu’à une conspiration délibérée.

Bien que les élections au Gabon aient été marquées par des retards et des allégations, les faiblesses internes de l’opposition et le manque de popularité et de vision de leur candidat consensuel rendent leurs craintes peu crédibles. Le processus électoral peut encore connaître des améliorations, mais les agitations actuelles semblent être davantage le résultat de divisions politiques internes qu’une véritable remise en question du processus démocratique.

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