
Le ministre gabonais des Sports explique à la CAF, les raisons de l’incarcération du Président de la Fegafoot.
Jeudi dernier, le Secrétaire général de la Confédération africaine de football (CAF), Véron Mossengo-Omba, a adressé une lettre au ministre gabonais des Sports, Franck Nguema. Selon lui, le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), Pierre-Alain Mounguengui, a été incarcéré à cause de sa réélection à la tête de l’institution sportive. « La détention du président de la Fegafoot, par ailleurs membre du Comité exécutif de la CAF, semble (ait) être liée au scrutin du 16 avril dernier », indiquait la correspondance.
Le ministre gabonais des Sports a répondu à la missive mardi dernier. L’autorité gouvernementale dément formellement les affirmations du secrétaire général de la CAF. Il assure que l’interpellation de Mounguengui n’a rien à avoir avec sa récente réélection. Le Président de la Fegafoot a été incarcéré dans le cadre de l’enquête sur le scandale de pédophilie qui secoue actuellement le milieu du football gabonais.
Franck Nguema explique que ladite enquête avait démarré bien avant la tenue de l’élection de la Fegafoot. « M. Mounguengui, qui bénéficie de la présomption d’innocence, fait l’objet d’une procédure judiciaire au motif qu’il aurait gardé le silence face aux abus sexuels qu’auraient vécu pendant des années des centaines de footballeurs mineurs de la part de leurs encadreurs », précise-t-il.
Par ailleurs, le Gabon, étant un État de droit où la Justice est indépendante, ne peut exécuter la demande de la CAF de libérer le mis en cause. Le gouvernement n’est pas compétent pour « instruire la Justice de rapidement libérer M. Mounguengui, tel que le suggère la CAF », ajoute le ministre.