
L’ex-directeur de cabinet du chef d’État, Brice Laccruche Alihanga
Un nouveau procès se profile à l’horizon pour l’ex-directeur de cabinet du chef d’État, Brice Laccruche Alihanga. Selon Jeune Afrique, il risque cette fois-ci une peine pouvant aller à 30 ans de prison. Le procès devrait avoir lieu dans les prochains mois, apprend-on.
BLA est soupçonné du détournement d’une centaine de milliards de FCFA des fonds publics gabonais. Les chefs d’accusations qui pèsent contre lui ne cessent de s’alourdir. Le dossier consulté par Jeune Afrique révèle que le mis en cause a monté plusieurs sociétés-écrans. Ces sociétés lui ont permis de devenir le propriétaire d’un parc immobilier dont la valeur s’élève à des dizaines de millions d’euros. Il s’agit des entreprises suivantes « SCI Cynthia, SCI Étoile Jaune ou encore SCI Étoile Bleu dont le gérant, Gervais Koulayo, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international », apprend-on.
En seulement quelques mois, les entreprises immobilières identifiées ont acquis plusieurs immeubles. Deux d’entre eux ont une valeur de 4 milliards de FCFA et abritent les services de l’Unicef et du Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) au Gabon. Elles ont également acquis un centre commercial d’une valeur de 11 milliards de F CFA situé dans la zone d’Oloumi, ainsi qu’un immeuble de six étages dans le centre-ville de la capitale et estimé à 1,85 milliard de F CFA.
Par ailleurs, un mandat d’arrêt international a été émis contre Hadi Jaber, un ressortissant libanais ayant quitté le Gabon. L’homme aurait construit des biens immobiliers dans le village du père adoptif de BLA et à Libreville. La valeur desdits biens est estimée à plus de 10 milliards de FCFA.
Au vu de ces nouveaux éléments, l’ex-directeur de cabinet d’ABO peut faire une croix définitive sur sa demande d’extradition ou son évacuation sanitaire. Déjà condamné à 5 ans de prison ferme pour détournement de fonds, il n’a aucune chance d’éviter ce nouveau procès.