
Le 21 avril 2021, Vasseur Ngoye Missono a été libéré de la prison centrale de Libreville grâce à l’intervention de la ministre gabonaise de la justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet-Damas.
Accusé et incarcéré depuis deux ans, pour avoir été le complice de Leona Cyrille Moussavou dans l’assassinat de son petit ami Lilian Antoine Ndong Allogho en mars 2019, Vasseur Ngoye Missono a bénéficié d’un non-lieu partiel du juge d’instruction depuis le 9 mars dernier. Malgré cette décision de justice, il a passé 42 jours supplémentaires en prison.
Face à cette situation, le président de l’association SOS Prisonniers Gabon a envoyé une lettre au ministre de la justice le 15 avril dernier afin de solliciter son aide.
« Le juge d’instruction après avoir instruit l’affaire, a rendu le 9 mars 2021 une ordonnance de non-lieu partiel avec main levée du mandat de dépôt décerné à l’encontre de Monsieur Ngoye. Une fois cette ordonnance rendue, le juge d’Instruction a contacté par téléphone les parents de Monsieur Ngoye pour leur demander d’apporter la somme de 150 000 FCFA, somme correspondant au montant de l’expédition à retirer. Cependant, il se trouve que les parents de Monsieur Ngoye n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour retirer ladite ordonnance de non-lieu partiel, et cette situation fait que le jeune Ngoye soit jusqu’à ce jour dans les liens de la prévention », a expliqué Lionel Ella Engonga.
Selon ce dernier, les cas similaires sont devenus fréquents dans le pays. Certains magistrats méprisent délibérément « le principe de la gratuité du service public » et abusent des justiciables.