
Pour la Cour constitutionnelle gabonaise, la réforme du Code civil est conforme à la constitution. La haute juridiction gabonaise a pris cette décision dans son dernier arrêt. Celui-ci est publié dans la récente publication du Journal officiel de la République gabonaise. Notons que cette validation de la loi fait partie de plusieurs autres adoptées par le Parlement et le gouvernement.
Après l’adoption de ce nouveau Code par l’exécutif, la ministre de la Justice a expliqué les avancées de cette loi. Elle l’a fait lors d’un entretien avec l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique. D’après Erlyne Antonela Ndembet Damas, le code révisé est un instrument d’équilibre dans le foyer. Garantissant la complémentarité au sein du couple, il permet à la femme d’épauler l’homme dans la gestion du ménage.
Selon la garde des Sceaux, la réforme vise à corriger certains problèmes sociétaux. À ce sujet, elle a souligné que la notion de chef de famille a été dévoyée, ouvrant la voie à des dérives. Ainsi, il y a « la marginalisation de la femme qui devrait aider et seconder l’homme dans la cellule familiale ».
L’autre avantage de la réforme du Code civil concerne le renforcement de la cohésion familiale. Désormais, les deux partenaires dans le couple forment un binôme. Notons également que le nouveau Code civil a rehaussé l’âge nubile de la femme. Il est passé de 15 ans à 18 ans.
Par ailleurs, la nouvelle mouture du Code civil a introduit la notion du divorce par consentement mutuel. Celle-ci vise à simplifier les procédures de divorce qui ne passeront plus nécessairement par les tribunaux. Pour le gouvernement, l’objectif est d’encourager les divorces non-contentieux.