
L’ancien Président de l’Assemblée nationale sera face aux juges de la Cour criminelle spéciale de Libreville.
L’affaire Guy Nzouba a été tranchée par le tribunal de Franceville le 19 octobre dernier. Hier, 25 octobre 2022, le tribunal de première instance de Franceville s’est déclaré incompétent pour juger cette affaire. Il a donc renvoyé le dossier à la Cour criminelle spéciale de Libreville.
Ce revirement de situations n’est pas du tout à l’actif de Guy Nzouba Ndama dont l’avenir est désormais incertain sur tous les plans. Ce dernier était poursuivi pour délit de « trafic illégal de marchandises » par le tribunal de Franceville. Le Tribunal a requalifié le chef d’accusation contre l’ancien Président de l’Assemblée nationale. Désormais, le coupable est accusé de « crime de blanchiment de capitaux ». Loin de vouloir plonger le coupable, cette décision du tribunal de Franceville est tout à fait légitime au regard des textes en vigueur. En droit, il est, en effet, impossible de juger deux fois un même fait.
C’est la raison qui justifie cette réorientation de l’affaire Guy Nzouba. Aussi, faut-il rappeler que l’accusé est déjà soupçonné par la Cour de répression criminelle de blanchiment de capitaux et d’intelligence avec une puissance étrangère. Ces faits sont considérés comme des crimes en République du Gabon. Il faut souligner que pour ces crimes, Guy Nzouba Ndama encourt beaucoup plus que 6 mois d’emprisonnement et 2,3 milliards d’amendes. Ce dernier risque la suspension de ses droits civiques et l’arrêt définitif de ses fonctions politiques. Le procès de l’ex-Président de l’Assemblée Nationale devrait se tenir dans les tout prochains jours.