Le FGIS est choisi pour la gestion des crédits carbone du Gabon

Le FGIS hérite de la gestion des crédits carbones du Gabon.
L’État a renforcé le portefeuille d’actions du Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS). Il a confié au fonds, la gestion de ses crédits carbone. La décision a été prise lors de la Semaine africaine du climat, organisée du 29 août au 2 septembre à Libreville.
Le FGIS a fait l’annonce de cette mesure à travers un communiqué, lundi dernier. D’après ses explications, le gouvernement a « ajouté à son portefeuille d’actions, la gestion des crédits carbone ». Il a fait de lui, « le seul intermédiaire habilité à échanger » ces crédits. Cette mesure entre en ligne avec la politique de la diversification économique, prônée par le président Ali Bongo Ondimba.
Grâce au leadership du Chef de l’État, le Gabon s’apprête à vendre 90 millions de crédits de carbone sur le marché des compensations. Cette transaction devrait avoir lieu avant la COP 27, prévue pour novembre prochain en Egypte, a indiqué le ministre de l’Environnement, Lee White, au cours d’un entretien en marge du Sommet africain d’adaptation au changement climatique.
Pour Lee White, la réaction des pays pollueurs à cette émission du Gabon sera scrutée de près. Elle sera un indicateur du sérieux avec lequel les économies développées prennent leurs engagements climatiques. De plus, informe le ministre de l’Environnement, « une grande partie de l’Afrique considère cette vente comme un test décisif ». L’opération déterminera si les pays riches et les entreprises sont prêts à payer aux pays en développement un montant équitable pour préserver leurs forêts.
Ces pays avec un « bilan carbone négatif » ne sont pas nombreux. Il s’agit des nations dont la captation annuelle de CO2 est très supérieure à leur taux d’émission. À ce jour, le Gabon est considéré avec le Costa Rica comme l’un de ces pays. Annuellement, il séquestre, grâce à la capacité de sa forêt tropicale, 100 millions de tonnes de CO2. Grâce à sa forêt qui couvre 88 % de sa superficie, le Gabon pourra compenser les émissions des pays industrialisés pour l’atteinte de la neutralité carbone à l’échelle mondiale.