
La société secrète Ekang souhaite créer une association pour réclamer la restitution des masques Ngil.
Le regroupement de fils de la société secrète Ekang envisage de créer une association pour la restitution des masques Ngil au Gabon. La future organisation est dénommée « Essap ».
L’annonce de la création de cette association intervient peu après la vente aux enchères d’un masque Ngil en France. La nouvelle association aura donc pour mission de « demander des comptes à tous les acteurs de ces ventes irrégulières ». Elle permettra également d’enclencher la « démarche globale de restitution d’une partie du patrimoine identitaire« , apprend-on.
La vente à prix d’or du masque Ngil a en effet suscité l’indignation des populations gabonaises. La communauté de la société secrète Ekang s’est sentie particulièrement offensée par la situation. Il s’agit, selon les membres, d’une « profanation et une escroquerie en bande organisée ». Les masques Ngil ne devaient en aucun cas être vendus. « Qu’ils retiennent une fois pour toutes que chez les Fang, chez les Gabonais, et chez les africains, ces objets qui ne sont pas de simples marchandises n’ont pas de prix. Ni prix plancher, ni prix plafond. Ils ont une valeur éternelle », défendent-ils.