Le Gabon et le Costa Rica sollicitent un nouvel accord mondial pour la lutte contre les crimes contre les espèces sauvages

Le Costa Rica et le Gabon viennent de demander l’élaboration d’un nouvel accord mondial sur la criminalité relative aux espèces sauvages. Cet accord constituera le quatrième protocole de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (UNTOC), contre le trafic illicite de la faune et de la flore sauvages.
L’objectif de cette initiative est de renforcer la prévention et la lutte contre le trafic illicite des espèces sauvages. En effet, l’exploitation forestière illégale, la pêche et le commerce illicite de la faune sauvage représentent une menace sanitaire capitale pour la survie de la planète. Selon Ali Bongo Ondimba, Président du Gabon, ces crimes dégradent « des écosystèmes entiers et leur capacité à séquestrer le carbone, privent les gouvernements de revenus, exacerbent la corruption, l’insécurité et la pauvreté ».
Environ un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction à cause de ce fléau, d’après l’IPBES. D’après une étude, les gouvernements des pays perdent entre 7 et 12 milliards de dollars de recettes fiscales potentielles à cause de ce fléau.
D’après le Président de la République du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada, le trafic illégal des espèces sauvages aggrave les crises mondiales, dont celle de la Covid-19. Les deux pays craignent l’apparition de nouveaux virus issus de la faune sauvage. « On nous signale qu’il existe des centaines de milliers de nouveaux virus qui pourraient passer de la faune sauvage à l’homme », affirme Carlos Alvarado Quesada.
Il faut préciser que les maladies émergentes comme Ebola et l’encéphalite de Nipah proviennent de microbes d’origine animale. Il en est de même pour les pandémies comme la grippe, le VIH/SIDA et la Covid-19.
« Il est temps de traiter les crimes contre la faune sauvage comme les crimes graves et hautement destructeurs qu’ils constituent », soutiennent Ali Bongo Ondimba et Carlos Alvarado Quesada.
Rappelons que le Gabon et le Costa Rica sont reconnus à l’échelle internationale pour leur leadership en matière de lutte pour la préservation de la biodiversité. Les deux pays fournissent de grands efforts en faveur de la lutte contre le trafic illicite de la faune et la flore sauvage. Ils sont membres de la Coalition haute Ambition pour la Nature et les Personnes. Le Gabon avait coprésidé le Groupe d’amis des Nations Unies sur le braconnage et le trafic illicite d’espèces sauvages.