Le Gabon pionnier des accords dette-nature en Afrique : un échange historique pour la conservation marine

Le Gabon a marqué l’histoire en concluant un accord de 436 millions de dollars pour un échange dette-nature visant à financer la conservation marine. Cette opération ouvre la voie à de nouvelles transactions similaires en Afrique, suscitant à la fois espoir et réflexion parmi les investisseurs.
Le Gabon, reconnu mondialement pour son engagement envers l’environnement, a instauré un précédent en réalisant un échange dette-nature de 436 millions de dollars pour soutenir la préservation de ses riches écosystèmes marins. Ce geste ambitieux a captivé l’attention des bailleurs de fonds et des observateurs, stimulant l’intérêt pour ce type d’opérations environnementales économiquement avantageuses.
La transaction, achevée récemment, a permis au Gabon de racheter une partie de sa dette internationale et de la convertir en une nouvelle « obligation bleue » de 500 millions de dollars, assortie de termes plus favorables en matière de taux d’intérêt et d’échéance. Ce mécanisme, connu sous le nom d’échange dette-nature, consiste à substituer la dette existante par des prêts moins coûteux, tandis que les économies générées sont allouées à des initiatives de conservation.
Le président Ali Bongo, qui brigue un troisième mandat, a souligné l’importance de cette avancée en matière d’accords financiers respectueux de l’environnement, saluant une réalisation concrète dans un domaine où les intentions restent souvent théoriques. Slav Gatchev de The Nature Conservancy a également salué cet accord novateur, soulignant sa portée multidimensionnelle couvrant la biodiversité, le climat et la dette.
Alors que l’impact positif de cette opération se fait déjà ressentir, certains investisseurs soulignent qu’il existe encore des opportunités d’amélioration. Néanmoins, cet échange dette-nature établit un précédent puissant pour d’autres nations africaines souhaitant allier préservation environnementale et gestion financière prudente.