
Participation du Gabon à la réunion de la COP-27 à Kinshasa.
Lee White, ministre de l’Environnement et des Forêts, a dévoilé le prix auquel le Gabon compte revendre les 90 millions de crédits carbone. Le Gabon compte les revendre sur le marché des compensations d’ici la COP 27.
Un internaute a en effet déploré dans un tweet que la tonne de carbone ne puisse être vendue qu’à 10 dollars. En réponse à ce tweet, Lee White a laissé entendre que « la fourchette devrait être de 25 à 35 $ pour la REDD+ pré-Glasgow ». Si l’on s’en tient à ces valeurs, le Gabon devra pouvoir encaisser un montant total considérable. Si on considère que le prix le plus haut de la fourchette de prix et les 187 millions de crédits carbone que le pays compte créer, cela fait plus 6,5 milliards de dollars, soit 4.375 milliards de francs CFA. Pour rappel, Lee White avait affirmé dans une interview accordée à Jeune Afrique qu’il revendrait ses crédits carbones « aux alentours de la COP 27 » prévue en novembre prochain au Caire, en Égypte. De façon immédiate, le gouvernement gabonais a une offre d’achat à 30 $. Autrement dit, s’il acceptait l’offre, le Gabon pourrait recevoir 2,8 milliards de dollars.
Pour ce montant, c’est 800 000 millions de dollars de plus que l’objectif fixé par le ministre en juin dernier. Les fluctuations de la devise sur le marché pourraient par ailleurs permettre une augmentation légère du montant. Pour le Gabon, ce serait un tournant majeur. Le président de la République envisageait déjà de diversifier les vecteurs économiques du PIB qui était majoritairement dépendant du pétrole. Cette opportunité permet donc de résoudre cette problématique. Les chiffres envisagés excèdent largement les recettes budgétaires brutes attendues en 2022. Ils représentent trois fois les recettes pétrolières attendues cette année par le pays.