
Au Gabon, les entreprises ayant totalisé au moins 3 ans d’exercice et employant plus de 20 agents doivent accueillir un quota minimum de 5 % de leurs effectifs de stagiaires. Cette règle concerne les jeunes gabonais âgés de 16 à 25 ans. C’est ce qu’indique le nouveau Code du travail en vigueur dans le pays. À travers cette mesure, les autorités gabonaises entendent faciliter l’apprentissage et l’insertion professionnelle des jeunes.
D’après les dispositions de la nouvelle loi, ces stages doivent être rémunérés. Les entreprises sont tenues de verser une allocation de 75 000 FCFA par mois aux stagiaires durant les 6 premiers mois. Ce montant correspond à la moitié du revenu minimum mensuel (RMM) fixé à 150 000 FCFA. Au-delà des 6 mois, les stagiaires ont droit à une allocation de 150 000 CFA. « L’entreprise est libre de verser des allocations additionnelles », indiquent les services du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
Toutefois, les sociétés n’ont pas l’obligation de recruter les stagiaires au terme de leurs contrats. Selon le Code du travail, « le contrat d’apprentissage prend fin automatiquement sans préavis ni indemnité de rupture et sans formalisme particulier ». Les apprentis passeront ensuite un examen sous la supervision de l’Agence nationale de formation et d’enseignement professionnels. Ils recevront ensuite un diplôme.
Au cours de la période de stage, les jeunes auront droit à une couverture risques d’accidents de travail et de maladies professionnelles auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Ils jouiront également des aides maladie fournies aux Gabonais économiquement faibles auprès de la Caisse nationale d’assurance-maladie de garantie sociale (CNAMGS). L’ambition de l’État gabonais est d’insérer 60 000 jeunes gabonais sur le marché de l’emploi d’ici 2023.