« L’époque des éléphants blancs est définitivement révolue » (Ali Bongo Ondimba)

Interrogé au cours d’une interview avec Jeune Afrique sur l’état d’avancement des grands projets d’infrastructures annoncés depuis 2009, le président Ali Bongo Ondimba a expliqué que c’était le modèle de financement précédent qui empêchait les chantiers d’arriver à leur achèvement.

Il n’est pas rare de remarquer des critiques sur l’exécution des grands projets d’infrastructures annoncés en 2009 par le président Ali Bongo Ondimba. Sans y aller par 4 chemins, le leader gabonais a expliqué que c’était le modèle de financement de ces projets qui posait problème. Autrefois, les travaux étaient directement financés par l’Etat. Cette méthode a montré ses limites lorsque les recettes pétrolières, principale manne financière du pays, ont chuté.

Etant pragmatique, le chef de l’Etat a instruit ses collaborateurs afin que le modèle soit revu. « Nous avons dû restructurer notre portefeuille de projets qui avaient été lancés sur la période 2009-2016 (…). Nous nous sommes engagés dans un long processus de résiliation ou de restructuration de contrats » a expliqué le président Ali Bongo. Aujourd’hui, l’Etat opte beaucoup plus pour un financement bilatéral ou multilatéral et sollicite surtout le soutien du secteur privé. « (…) Ce fut le cas par exemple avec la réhabilitation de la Route Nationale 1 en Partenariat public-privé (PPP) avec la Société d’Autoroute du Gabon ».

Les résultats de ce nouveau modèle de financement sont déjà visibles. Les travaux de la Transgabonaise avancent à grand pas de même que le projet de réaménagement de la Baie des Rois et la construction du barrage de Kinguélé Aval. Comme l’a dit le chef de l’Etat, « l’époque des éléphants blancs est définitivement révolue ».