Les avocats de BLA continuent de prétexter la dégradation de l’état de santé de leur client

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L’un des avocats de BLA a publié, dimanche dernier, une nouvelle tribune dans le journal français Le journal du dimanche (JDD). Selon l’homme, il est « infiniment probable » que l’ex-directeur de cabinet de la Présidence gabonaise soit atteint d’une tumeur colorectale.

D’après les autorités gabonaises, cette manœuvre a pour unique but de faire pression afin d’obtenir une évacuation sanitaire de Brice Laccruche Alihanga. Cela permettra au mis en cause d’échapper à un nouveau procès pour lequel il risque jusqu’à 30 ans d’emprisonnement. Pour un proche du dossier, cette stratégie de défense frôle le ridicule, car un avocat étant à des milliers de kilomètres du Gabon ne peut poser un diagnostic. « Un mensonge répété ne fait pas une vérité », déclare-t-il avant d’ajouter « Nous sommes habitués ». Pour un autre ex-haut magistrat gabonais, « Quand les avocats se mettent à faire des tribunes plutôt que de défendre sur le plan judiciaire leur client, c’est que c’est mauvais signe pour celui-ci. On sent qu’ils tentent le tout pour le tout ».

Les autorités gabonaises s’opposent fermement à une évacuation sanitaire de l’homme. « D’une part, M. Laccruche Alihanga a été condamné par la Justice gabonaise en octobre 2021 à 5 ans de prison dans une autre affaire (acquisition frauduleuse de la nationalité gabonaise, NDLR). Ce qui interdit toute extradition pour quelque motif que ce soit », apprend-on. Ensuite, les affaires judiciaires gabonaises ne peuvent être traitées que par les juridictions gabonaises.

Pour rappel, BLA est placé en détention provisoire depuis plusieurs mois. Il est accusé de détournement de fonds à grande échelle et de corruption. Selon certaines sources, les preuves matérielles contre lui se sont multipliées au cours des dernières semaines. Par exemple, en seulement deux ans, l’ex-directeur de cabinet s’est bâti un empire immobilier en faisant un montage de sociétés offshores. C’est ce qu’a récemment indiqué l’hebdomadaire Jeune Afrique qui a pu accéder au dossier.

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