
Le 17 mars 2021 le quotidien L’Union a rendu public un rapport d’enquête indiquant que les orpailleurs illégaux auraient annexé environ 2000 km² du territoire national pour leurs activités illicites. La quantité d’or extraite au Gabon chaque année, est estimée entre une et deux tonnes « soit 20 à 40 fois la production nationale déclarée ».
Selon le rapport, les orpailleurs illégaux réalisent plus d’extraction d’or que le gouvernement lui-même. Une information appuyée par le ministère des Eaux et Forêts qui évalue ces pertes annuelles à des dizaines de milliards de FCFA au détriment de l’Etat. Les données de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) font cas de 55 kg d’or officiellement extraits du sol gabonais au cours de 2020.
Ces exploitants qui sont pour la plupart, des ressortissants gabonais « n’hésitait pas à tirer à vue sur les équipes de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) (…) Plusieurs missions d’écogardes, entraînant des échanges de tirs, seront effectuées entre 2018 et 2019 afin de les déguerpir du parc national de Bigourou », d’après le rapport d’enquête de L’Union.
62 orpailleurs illégaux ont été récemment mis aux arrêts par la Cellule d’intervention d’analyse et du renseignement (CIAR) de l’ANPN dirigée par Hubert Ella Ekogha, au lieu dit ‘’Ngama’’ à l’Est de Mitzic dans la province de Woleu-Ntem, non loin des parcs nationaux de Minkébé et de l’Ivindo. 400 grammes d’or ont été retrouvés sur eux.
Parmi ces orpailleurs, figurerait des immigrants illégaux dont la présence « représente une menace permanente pour la sécurité nationale mais également pour la sous-région ».
Le 19 février 2021, un projet de création d’une réserve stratégique d’or a été initié en Conseil des ministres, pour servir de police d’assurance au cas où une nouvelle crise économique surviendrait.