
L’Organisation des Nations Unies a décidé de renvoyer le contingent gabonais de la Centrafrique. Au total, 450 casques bleus gabonais ont été retirés de la Mission multidimensionnelle intégrée pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca). La nouvelle a été annoncée hier. Certains agents sont accusés d’exploitation et d’abus sexuels, apprend-on.
« Ces dernières semaines, des faits d’une particulière gravité, contraires à l’éthique militaire et à l’honneur des armées, commis par certains éléments des bataillons gabonais (…) ont été rapportés », a expliqué le ministre de la Défense dans un communiqué. Selon l’autorité gouvernementale, une enquête a déjà été ouverte pour élucider l’affaire et punir les coupables.
Malgré la gravité de la situation, la présence du Gabon en Centrafrique ne peut pas être résumée à ces accusations. Le pays était présent sur ce champ de bataille bien avant le mandat de l’ONU. Les 25 dernières années, le Gabon a déployé plusieurs milliers de militaires sur le territoire centrafricain. Dans ce combat pour la paix, l’Etat gabonais a dépensé plus de 80 milliards de FCFA. Au total, 9 militaires gabonais ont sacrifié leurs vies pour le maintien de la paix en Centrafrique. De nombreux autres ont été blessés.
Le Gabon fait partie des pays les plus engagés dans la lutte pour le retour de la paix en Centrafrique. Sans compter que le Gabon avait déjà annoncé sa volonté de se retirer de la Minusca en mars 2018. Le contingent a été maintenu dans le pays sur l’ordre d’Ali Bongo Ondimba. Ce dernier avait reçu une demande d’aide pressante du président centrafricain, Faustin Archange Touadéra.