Le gouvernement gabonais a décidé de prendre en charge les malades mentaux errants dans les artères de Libreville. Une opération de transfert a été organisée à cet effet. Démarrée depuis l’année dernière, l’initiative se poursuit cette semaine. Les agents du Centre national des maladies mentales de Melen à Libreville procèdent actuellement aux retraits de ces malades des rues. L’objectif est de mieux les soigner dans des établissements hospitaliers adéquats.
Après avoir été récupérés, les malades mentaux de la capitale gabonaise sont transférés au Centre de Melen. Là, ils reçoivent gratuitement les traitements nécessaires à leur rétablissement. « Nous les mettons dans les pavillons de contention, ensuite les médecins viennent voir dans quel état ils sont avant de mettre en place un protocole médical adapté à chacun d’eux », indique le DG du centre. Une fois le traitement fini, ils sont renvoyés dans leurs familles.
Selon Thierry BayitoMokoko, les familles des patients les abandonnent totalement le long du processus de guérison. « Nous faisons 50 % des soins et les 50 % restants doivent venir de l’assistance familiale. Or presque tous ces malades-là sont délaissés par leurs familles », déplore-t-il.Une situation qui amoindrit quelque peu l’efficacité des soins qui sont inachevés.
Le Centre national des maladies mentales de Melen a une capacité d’accueil de 100 places. Malheureusement les matériels et les lieux sont dans un état de délabrement avancé. Le directeur général du lieu sollicite le gouvernement pour que les conditions soient améliorées. « Nous sollicitons que l’État prenne réellement à bras le corps le problème de la santé mentale », déclare-t-il.
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