
Le gouvernement gabonais souhaite interdire l'exportation du manganèse et du fer bruts.
L’État gabonais envisage d’interdire l’exportation du manganèse et du fer à l’état brut. L’annonce a été récemment faite par le ministre de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nze. C’était lors d’une interview accordée au média en ligne Gabonreview. « … Le chef de l’État souhaite qu’on arrête d’exporter le manganèse ou le fer bruts, qu’il y ait au minimum une première transformation », a-t-il affirmé.
D’après l’autorité gouvernementale, cette mesure présente un important avantage. Elle permettra au Gabon de mieux tirer profit de ces matières premières. La transformation locale permettra également de créer une multitude d’emplois.
Le Gabon a commencé à transformer localement son manganèse depuis 2014. Ce, grâce à la mise en service du Complexe métallurgique de Moanda (CMM). L’ambition des autorités est de tripler la valeur ajoutée du secteur de 293 milliards de FCFA en 2010 à 900 milliards de FCFA en 2025, apprend-on.
Le pays possède, par ailleurs, une importante réserve de fer. La principale réserve est située à Belinga, dans le Nord-est. Il s’y trouve 1 milliard de tonnes du minerai. L’exportation des rebuts ferreux et non ferreux avait été interdite en 2013. Chaque année, le Gabon produit plus de 20 000 tonnes de fer à béton. C’est ce qu’indiquent les chiffres du ministère du Commerce.
Grâce à la transformation locale du bois, le pays a, par exemple, réduit le volume de bois coupés. « Aujourd’hui, on gagne quatre fois plus d’argent, on a créé trois fois plus de l’emploi et on coupe 75 % de ce qu’on coupait à l’époque », avait indiqué le ministre des Eaux et forêts, Lee White.