
Le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Jessye Ella Ekogha, vient de donner une conférence de presse. Au cours de l’interview, l’autorité gouvernementale s’est prononcée sur le retrait des soldats gabonais de la MINUSCA. D’après lui, les allégations d’agressions sexuelles faites à l’encontre de certains soldats gabonais ne sont pas fondées. C’est du moins ce qu’indique le pré rapport établi par les enquêteurs gabonais dépêchés sur place.
Sur les fermes instructions du Chef d’État, une mission d’enquêteurs gabonais avait été envoyée en RCA pour élucider l’affaire. La commission d’enquête est composée d’officiers supérieurs de l’armée gabonaise. D’après le porte-parole de la présidence de la République, les enquêteurs se sont rendus deux fois à Bangui. À ce jour, aucun témoin n’a été présenté à la commission d’enquête pour attester les accusations pesant contre les soldats gabonais. Par ailleurs, l’ONU et les équipes sur place n’ont été en mesure de présenter qu’une présumée victime sur les 5 annoncées. Il s’agit d’une jeune femme de 20 ans qui aurait eu un enfant avec un membre du contingent gabonais. Cet enfant serait issu d’une relation consentie entre les deux adultes. Une enquête est en cours pour déterminer le réel père du bébé. Ensuite, selon les résultats, les dispositions adéquates seront prises.
Si, à l’issue des enquêtes, les accusations d’agressions sexuelles s’avèrent fondées, les coupables seront punis conformément à la loi. « Je tiens à rappeler toutefois que si des faits étaient avérés, il y aurait bien évidemment une saisine de la justice et les coupables seraient sanctionnés conformément à la loi », a déclaré le porte-parole de la présidence de la République. Il faut noter que les commissions d’enquête envoyées en RCA travaillent en collaboration avec l’ONU et les autorités centrafricaines. Plusieurs organisations travaillant sur place ont également été associées à l’enquête.
Le Gabon est présent en République Centrafricaine depuis 25 ans. C’était avant même l’arrivée de l’ONU. « Il ne faut pas non plus réduire l’engagement du Gabon en RCA, qui est un engagement vieux de 25 ans à ces éventuelles allégations sexuelles », rappelle le porte-parole de la présidence de la République.