Présidentielles 2023 : La candidature de Jean Ping presqu’incertaine

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A quelques mois de l’élection présidentielle, des questions taraudent l’esprit des Gabonais. Le candidat malheureux de 2016 osera-t-il encore affronter son adversaire d’antan ? Va-t-il soutenir un autre opposant face à Ali Bongo qui n’a toujours pas officialisé sa candidature ?

 

Les acteurs de la scène politique gabonaise estiment pour la plupart que le leader de la CNR ne sera pas candidat à la présidentielle de cette année. A 80 ans, Jean Ping porte déjà le poids de la vieillesse. Il se fait de plus en plus rare sur la scène publique. Sa dernière apparition en date remonte au début de l’année à l’occasion de son traditionnel discours du nouvel an. Son état de santé se serait même détérioré à un point où, pour des raisons humanitaires, les autorités lui ont délivré un passeport pour qu’il puisse aller se soigner à l’étranger.

Outre la vieillesse, Jean Ping reste profondément affecté par sa défaite face à Ali Bongo en 2016. L’un de ses proches collaborateurs interrogé par Jeune Afrique a déclaré qu’il « ne faut pas sous-estimer l’impact psychologique que la dernière élection présidentielle a eu sur lui ».  Il faut ajouter à cela le décès de son fidèle allié Anaclet Bissielo et le départ de ses anciens collaborateurs qui se sont séparés de lui : Paulette Missambo, Alexandre Barro Chambrier et Bertrand Zibi Abeghe pour ne citer que ceux-là.

Aujourd’hui, Jean Ping se retrouve tout seul. « Il ne reste principalement que ses salariés autour de lui » indique un proche. Ses collaborateurs interrogés sur sa possible candidature à la présidentielle de 2023 sont unanimes : ça n’arrivera « certainement pas ».

Toutefois, les opposants qui comptent participer à l’élection espèrent bénéficier de son soutien qui ne sera pas négligeable d’après leurs dires. Jean Ping est un « compatriote qui compte » a indiqué Paulette Missambo de l’Union Nationale (UN). Un collaborateur du leader de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) prévoit par contre que Jean Ping boycottera certainement l’élection comme il l’a fait pendant les législatives de 2018. Selon lui, « Ping part du principe que si ce n’est pas lui à la tête de l’Etat, ça ne sera personne d’autre ».

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