
Le Chef de l’État gabonais, Ali Bongo Ondimba, a reçu le rapport définitif de l’opération de recensement biométrique des agents de l’État, jeudi dernier. Ce document qui lui a été remis par la ministre de la Fonction publique était très attendu dans le pays.
Selon ABO, cet audit présente de nombreux avantages. Il va tout d’abord, permettre à l’Etat de perfectionner sa stratégie de gestion des ressources humaines. « Ce rapport va permettre de bâtir une véritable politique des ressources humaines au Gabon », indique-t-il. Par ailleurs, grâce à lui, le recrutement des agents publics pourra être mieux maîtrisé.
Depuis quelques années, le secteur de la fonction publique est en proie à une multitude de dysfonctionnements. Les registres de l’Etat contiennent de graves anomalies. Certains agents déjà morts perçoivent leur salaire jusqu’à ce jour. De même, les salaires d’une centaine de fonctionnaires sont virés sur un même compte bancaire. D’autres agents ne remplissent même pas leurs fonctions et sont payés. D’après certaines sources, le nombre de « fonctionnaires fantômes » serait quasiment égal à celui des agents qui travaillent.
Autant de raisons qui justifient le bien-fondé de l’audit réalisé par le gouvernement. L’objectif est de voir plus clair dans les effectifs des agents publics.
Le Gabon avait déjà réalisé des audits de la même nature en 2009, 2013 et 2018.