
L’association Reporters sans frontières (RSF) a publié une information erronée sur le Gabon hier. Selon l’organisation, les autorités gabonaises envisagent d’emprisonner les journalistes qui se permettraient de faire des commentaires négatifs sur la Cour constitutionnelle. « Les journalistes critiquant la Cour constitutionnelle pourront faire l’objet de poursuites judiciaires et de peines de prison », a tweeté l’association.
Cette publication scandaleuse et non vérifiée va à l’encontre des principes de Reporters sans Frontières. Sensée lutter contre les fake news, RSF vient d’en publier une. Il est fort probable que l’association n’ait pas vérifié l’information avant de la rendre publique. « Si cette décision n’est pas annulée (sic !), elle constituera une remise en cause inédite de la dépénalisation des délits de presse » , persiste-t-elle.
En effet, la législation gabonaise ne restreint en rien la liberté d’expression des journalistes. Elle ne condamne absolument pas la critique des décisions de la Cour constitutionnelle. Elle dispose en réalité que : « Toute personne physique ou morale ou tout organe ou agent de presse auteur de menaces, d’outrages, de violences et d’attaques de quelque nature que ce soit contre la Cour constitutionnelle ou l’un de ses membres peut être traduit devant le tribunal correctionnel suivant la procédure de flagrant délit ».
L’opinion publique espère que Reporters sans frontières retirera au plus vite ce tweet et présentera des excuses à la Cour constitutionnelle gabonaise.