
Guy Patrick Obiang Ndong, ministre de la santé du Gabon
Le ministre gabonais de la Santé vient de suspendre les indemnités du top management au Centre hospitalier régional Estuaire de Melen (CHREM). « Le ministre a décidé de la suspension temporaire des indemnités du directeur général et des directeurs », indique un communiqué du ministère. L’État gabonais entend se servir de ces indemnités pour réhabiliter un tant soit peu, le centre. « Les économies ainsi engrangées serviront à l’achat des médicaments, consommables, et autres produits de santé et la réparation de la climatisation du bloc opératoire », apprend-on.
Cette décision a été prise suite à une descente surprise de Guy Patrick Obiang Ndong dans ledit hôpital. La visite du CHREM a permis aux autorités de relever de graves dysfonctionnements. L’alimentation en électricité et en eau de l’infrastructure sanitaire était insuffisante. Les déchets biomédicaux et recettes de l’hôpital étaient mal gérés. Le personnel soignant était absent, sans raison, et le plateau technique abandonné. « Je suis très déçu de votre incapacité à gérer cet hôpital », a déclaré Guy Patrick Obiang Ndong.
Face à ce déplorable constat, le ministre de la Santé a pris une série de décisions. Un système de rémunération basé sur les performances de chaque soignant sera mis en place. Le directeur central des ressources humaines a également été instruit pour régler le cas des absences. Les médecins qui s’absentent souvent seront dorénavant mis sur bon de caisse.
L’amélioration des conditions de prise en charge sanitaire des populations est l’une des préoccupations majeures du gouvernement gabonais. Le volet santé du Plan d’accélération de la transformation (PAT 2021-2023) prévoit la réhabilitation de plusieurs centres de soins primaires et la formation d’une centaine d’agents de santé.