
Suites aux plaintes de la société civile contre Perenco pour pollution, le gouvernement décide de contrôler les installations de la société. Selon les autorités, cet audit permettra de limiter l’impact de la pollution des déchets pétroliers sur l’environnement.
« Le gouvernement et Perenco entendent renforcer le comité de travail conjoint, pour mettre en œuvre l’audit des installations de Perenco, et proposer un plan d’action d’urgence pour assurer le suivi de la dé-pollution des sites impactés », apprend-on d’un communiqué du ministère de l’Environnement. Cette annonce intervient alors que suite aux accusations qu’a subies Perenco de la part du Réseau des Organisations Libres de la société civile pour la Bonne gouvernance au Gabon (ROLBG). Ce réseau affirme que la société déverse des produits nocifs dans l’environnement de la localité de l’Ogooué-Maritime.
Le ROLBG après sa mission d’inspection sur les sites d’exploitation de Perenco avait constaté que ses installations sont obsolètes et mal entretenues. Il a saisi le tribunal de Port-Gentil pour obtenir la cessation des activités de l’entreprise qui avait pourtant prévu entamer le processus de limitation de la pollution et de nettoyage de ses sites. Tout en étant réceptif aux préoccupations du ROLBG, le gouvernement rappelle « rôle important de Perenco dans la production pétrolière au Gabon ».
L’entreprise franco-britannique devenue opérationnelle depuis 1992 est le premier producteur de pétrole au Gabon. D’après les données du ministère de l’Économie, 40% de la production pétrolière du Gabon en 2018 avaient été assurés par Perenco.