
Le 5 février 2021, Linda Audrey Matsanga Moubadji, la juge en charge de l’instruction depuis deux ans a rendue une décision selon laquelle les chefs d’accusation retenus contre les trois éléments de la Garde Républicaine (GR) auteurs présumés du coup d’Etat manqué du 7 janvier 2019, ont été jugés suffisantes.
Le lieutenant Kelly Ondo Obiang, l’adjudant Estimé Bidima Manongo et l’adjudant Dimitri Nze Minko, ont été renvoyés devant la Cour spécial militaire. Ont leur reproche entre autres, les délits d’association de malfaiteurs, séquestration arbitraire et atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat.
Selon le journal La Cigale enchantée qui cite la décision de justice, « interrogé, le nommé Kelly Ondo Obiang soutenait qu’à la suite de certaines injustices et frustrations subies au sein de la Garde républicaine, et au regard du climat politique qui prévalait en début d’année 2019, il mûrissait l’idée de mener une action visant à empêcher que le pays ne sombre dans les mêmes travers que la Côte-d’Ivoire ».
Le lieutenant se serait inspiré de l’exemple selon lequel « un groupe armé communique sur les ondes nationales et exhorte la population à sortir dans les rues pour manifester pacifiquement sans bain de sang, afin que les politiques abdiquent sous la pression de la population ». Ensuite, il se serait rapproché des deux adjudants et du « sergent Serkich » avec qui il préparait l’opération depuis deux mois, et leur aurait signalé « qu’il connaissait maints officiers supérieurs et généraux qui ne restaient pas insensibles à leur action ».