
Le chef de l’Etat a récemment été reçu en interview sur Jeune Afrique. Interrogé sur la présence de Wagner en Afrique, il a soutenu la souveraineté de chaque pays à trouver les moyens idoines pour défendre son territoire.
Certains pays d’Afrique ont fait recours au groupe Wagner pour les aider à assurer la sécurité et la stabilité sur leur territoire. C’est notamment le cas de la République centrafricaine (RCA) qui a fait appel à ces forces paramilitaires russes pour protéger ses dirigeants, ses sites miniers et former l’armée nationale. Lors d’une interview accordée à Jeune Afrique, le président Ali Bongo a été interrogé sur cette présence du groupe en Afrique et sur son bien-fondé.
Dans une démarche explicative, le chef de l’Etat a d’abord soulevé la raison pour laquelle des pays comme la RCA ont choisi de faire recours à ces forces. « Que ce soit au Sahel, dans le Bassin du Lac Tchad ou dans le Golfe de Guinée, nos pays font face à de graves dangers qui menacent la paix, la stabilité et le développement harmonieux de nos sociétés ». Ce n’est pas pour autant que l’appel aux forces étrangères est forcément la meilleure solution, souligne le chef de l’Etat.
L’idéal, selon Ali Bongo Ondimba, serait de mettre en place « une coopération régionale et internationale renforcée » en Afrique. Pour ce faire, poursuit-il, il faudrait « une amélioration de nos capacités humaines et logistiques, une coordination plus fructueuse et une mise en commun plus adéquate de nos moyens » a indiqué le chef de l’Etat.
Cependant, chaque pays reste libre de choisir les moyens qu’il juge nécessaires pour garantir la paix et la sécurité sur son territoire. « (…) Il revient à chaque pays, en toute souveraineté, d’apprécier la nature du soutien qu’il estime approprié pour répondre aux menaces sur son territoire » a martelé le président Ali Bongo Ondimba.